RESEAUX DES GRANDES ECOLES OU RESEAUX SOCIAUX ?

Article cabinet Alteem

À l’heure où «cultiver son réseau» est devenu essentiel dans la recherche d’emploi et pour faire évoluer sa carrière, que permettent les nouveaux réseaux (sociaux) par rapport aux anciens (Rotary, Lions, grandes écoles, juniors…) ?

Sans réseau, on arrive à rien (professionnellement), entend-on souvent. Mais le réseau, cela se travaille et se construit. Les réseaux professionnels tels que le Rotary ou les Lions(associations de membres issus des milieux d’affaires et des professions libérales) où les réseaux des anciens de grandes écoles (HEC, Essec, ou ESCP) nécessitent un diplôme ou une expérience professionnelle afin d’y être intégré. Mais les nouveaux réseaux sociaux, tels que LinkedIn ou Viadeo sont ouverts à tous, et chacun peut entrer dans la toile. «Les anciens réseaux comportent déjà une base physique et humaine importante, à laquelle un individu vient se greffer. Tandis que pour un réseau sur le web, on part du néant – un compte vide – et c’est à soi-même de bâtir son propre réseau» explique Hervé Bommelaer, un spécialiste du sujet.

Hervé Clerc, président du Rotary Club de Paris, estime pour sa part que ces deux catégories ne sont pas comparables. «Il me semble qu’un ancien réseau, avec les valeurs qui lui sont propres, est davantage réel et plus humain que les réseaux sociaux. Il s’y passe de vraies actions, avec des amitiés et une histoire. Les personnes qui composent les vieux réseaux ne sont pas là que pour faire du réseau, justement!» explique -t-il. Mais la dimension humaine, et surtout le degré de séparation physique qui était vrai il y a quelques années ne l’est plus. «Aujourd’hui, il est très commun de rencontrer ses relations LinkedIn ou Viadeo, et d’entrenir une vraie relation humaine» constate Jean-Noël Chaintreuil, spécialiste RH et Médias Sociaux.

«Les anciens réseaux sont en train de se mettre progressivement au digital… Cela minimise encore plus la barrière qu’il y avait entre nouveaux réseaux et anciens !»

Jean-Noël Chaintreuil, sépcialiste RH et Médias Sociaux. 

Petit à petit, les vieux et anciens réseaux s’interpénètrent et se confondent. «Les anciens réseaux se mettent progressivement au digital, des applications sont créées, des pages Facebook, des groupes LinkedIn… Car les groupes privés sur LinkedIn reprennent les principes de sélectivité, et les mécanismes des anciens réseaux! Il se constitue alors de véritables petits cercles secrets 2.0» analyse Jean-Noël Chaintreuil. Et pourtant, les débuts furent délicats.

«Les anciens et nouveaux réseaux sont devenus complémentaires !»

Hervé Bommelaer, spécialiste des réseaux.

«En 2004, lorsqu’un réseau comme LinkedIn commençait à faire parler de lui, les réseaux de certaines grandes écoles ne voulaient surtout pas en entendre parler, car cela constituait une menace directe pour leur annuaire (réseau privé réservé aux membres d’une école)! Mais 8 ans après, LinkedIn regorge de profils issus des grandes écoles. Mieux, les grandes écoles elles-mêmes ont investi ces nouveaux réseaux» explique Hervé Bommelaer.

Aujourd’hui, n’être «que» dans les anciens réseaux n’est plus suffisant, tant le Web a de l’impact sur le système de recrutement. «Si au départ, être inscrit sur les réseaux sociaux professionnels était assez peu commun, il paraît aujourd’hui bizarre de ne pas y être. De la même manière, si on tape votre nom sur Google et que vous n’apparaissez nulle part, il y a un problème: soit vous ne faites rien (sous-entendu, vous êtes incompétent), soit vous n’existez même pas!» conclut Hervé Bommelaer

 

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