Tout d’abord un rappel s’impose afin de qualifier les deux termes et de pouvoir opérer une réflexion sur quel choix entre bootstrapping et développer une théorie dite du cafard.
Le boostrappping qualifie l’entreprise et le plus souvent le start-up qui à su gérer ses ressources internes -dont ses ressources financières- sans avoir recours à des investisseurs ou partenaires de développement externes. Elle a su auto-générer son développement sur ses fonds propres.
Concernant la théorie du cafard la notion est ancienne est plus large. Il s’agit d’une vision venant de la psychanalyse… une seule chose négative peut suffire à gâcher quelque chose de positif, alors que l’inverse n’est pas vrai.
On y identifie ici une entreprise résiliente, qui a su créer un terreau de développement lui permettant de faire face à toutes les crises et risques de retournements (technologiques surtout) mais aussi concurrentiel comme dans le cas d’un marché de type Océan Rouge.
Ces deux notions sont souvent employées comme synonymes pour parler de développement de start-ups sans investisseurs?
Dans les deux cas l’objectif est de ne pas dépendre des investisseurs en ce qui concerne les décisions stratégiques de la startup mais de savoir auto-générer sa croissance en toute indépendance pour être plus autonome (dont moins perméable aux problèmes) et plus fort en fait.
La stratégie du cafard peut utiliser le bootstrapping pour arriver à ses fins, mais elle a plusieurs autres cordes à son arc ainsi nous pouvons citer par exemple le Seed strapping, Le Bootscaling ou encore Générer des actions de préférences pour attirer des actionnaires
Et bien d’autres qu’il n’est pas nécessaire de citer car directement liées au contexte de l’entreprise et à ses capacités. Nous y faisions référence auprès de la French Tech le mois dernier sur Paris dans le cadre d’une rencontre avec BPI France.
Quel choix entre bootstrapping et théorie du cafard ? Il n’y a ici aucun Alpha et Omega. La stratégie du cafard n’empêche pas d’impliquer des investisseurs pour développer une start-up mais quand elle le fait, elle utilise des méthodes qui lui permettent de ne pas céder du pouvoir ou de la subordination avec les partenaires investisseurs.
Le choix de l’indépendance a un prix aussi avant toute décision il est indispensable de réaliser une audit interne de la situation organisationnelle, financière, et stratégique de l’entreprise. En n’oubliant pas l’audit du systéme d’information bien entendu. Autant de précaution pour évaluer le niveau de maturité et le potentiel de scalabilité.