L’IA bouleverse les métiers du conseil

IA et les métiers du conseil

Alors que la multinationale du conseil Accenture supprime 11 000 postes pour cause d’intégration de l’IA nous ne pouvons que nous interroger sur l’avenir du consultant en entreprise. L’IA bouleverse les métiers du conseil, crée une révolution souterraine dont les effet sont encore peu visibles.

C’est ce week-end que Julie Sweet, CEO d’Accenture, vient de créer une onde de choc dans notre industrie avec une annonce qui va faire date.

Le géant du conseil supprime des milliers d’emplois avec un argument inédit : « Nous nous séparons rapidement des personnes qui ne pourront pas apprendre les compétences IA nécessaires ». Une phrase essentielle qui mérite qu’on s’y arrête quelques instants afin de la décrypter.

Les chiffres tout d’abord pour illustrer le propos:

➡️ 779 000 employés fin août, soit 12 000 de moins qu’en Mai
➡️ Un programme de restructuration qui coûte plus de 865 millions de dollars
➡️ Mais aussi : le carnet de commandes IA passe de 3 à 5,1 milliards d’euros en un an
➡️ Les équipes IA sont doublées : de 40 000 à 77 000 spécialistes

Quels sont les enjeux ?

Ce qui se joue ici, c’est bien plus qu’une simple réorganisation interne comme nous l’avons déjà connu auprès des majors (Bain, EY, KPMG, BCG…). C’est, selon les mots de Julie Sweet, « l’inversion de cinq décennies de façon de travailler ». Rien que cela. L’IA bouleverse les métiers du conseil et toute l’organisation d’une multinationale. Et ce n’est pas l’université de Columbia (Columbia State), où a étudié Mme Sweet, qui dira le contraire.

Accenture mise tout sur la formation massive. Ainsi ce sont plus de 500 000 collaborateurs déjà formés à l’IA générative, bientôt 700 000 sur l’IA dit agentique avec Stanford. Mais voilà le paradoxe cruel : même avec ces efforts titanesques, l’entreprise juge que certains profils ne pourront pas suivre le rythme. Une sorte d’obsolescence programmée des talents. Un aveu peut être aussi de n’avoir pas su anticiper les effets profonds de l’outil sur la gestion des emplois et des compétences dans le groupe.

Quel est le signal ?

Cela doit être pour nous, en France et au delà, un signal d’alarme. Si même Accenture, avec ses moyens colossaux de formation, une gestion des talents qui fait référence, une quête permanente de performance… n’arrive pas à reconvertir tous ses talents, qu’en sera-t-il de nos entreprises qui se demandent si elle doivent ou pas utiliser l’IA ?

La bourse a d’abord sanctionné (-2,7%), puis validé la stratégie (+2,8%). Le message est clair : le marché croit en cette transformation radicale et au gain de performance de l’entreprise.

Les consultants doivent-ils être inquiets ?

Le débat sur l’impact de l’IA sur le conseil a tendance je trouve à basculer entre deux extrêmes : certains soutiennent que l’IA rendra les consultants très vite obsolètes ; d’autres affirment que cela ne fera que les rendre plus indispensables. Les deux vues manquent une réalité nuancée et importante : la notion de conseil (ou de consulting) ne disparaît pas; elle est seulement et fondamentalement remaniée.

Depuis des décennies, l’industrie a fonctionné sur un modèle de « pyramide » stable et très identifiable. Il était plutôt aisé pour nous consultant en stratégie d’entreprise d’avoir une base de consultants juniors qui s’occupent de tâches « simples ». Comme par exemple la recherche documentaire, la modélisation et de l’analyse et qui soutiennent un sommet étroit de hauts dirigeants qui orientent la stratégie. Cette structure pyramidale a alimenté l’économie du conseil pendant des années et façonné l’identité de la profession.

Mais l’IA change ce modèle. Les outils d’IA générative, les algorithmes prédictifs et les plateformes de recherche synthétique automatisent rapidement les tâches mêmes qui ont autrefois rempli les semaines des conseillers juniors. Alors que cette transformation s’accélère, les cabinets de conseil font face à un choix : faire évoluer leur modèle de prestation ou risquer de devenir hors champ.

Soyons lucides : ce n’est que le début. D’autres géants du conseil vont intégrer ces évolutions et beaucoup de petits cabinets, à l’instar du cabinet de conseil en stratégie Alteem, l’intègrent déjà. La question n’est plus « si » mais « quand » et « comment » nous l’intégrons dans nos analyses.

L’IA entre pleinement dans nos outils de stratégies de croissance et nous devons former et accompagner nos équipes pour cela. J’ai été sollicité la semaine dernière pour intervenir auprès des adhérents de l’ILEC (Institut de Liaisons des Entreprises de Consommation) qui regroupe plus d’une centaines de grandes marques internationales). Parmi les membres de nombreux DRH adhérents du groupement (ex. des entreprises Pernod Ricard, Red Bull…). Il est évident pour eux que leur projection et leur planification stratégique passera par l’intégration de l’IA.

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