L’entreprise d’après crise: de nouveaux leviers à trouver

L'ENTREPRISE D'APRES CRISE: de nouveaux leviers à trouver

Cette pandémie qui a bouleversé durablement le rapport au travail des Français et Françaises est une source d’enseignements pour les entreprises.

Les difficultés traversées par les entreprises en France sont par nature exogènes. C’est bien la crise sanitaire qui a amené une crise économique, dont la puissance est sans précédent depuis 1945. Une “crise artificielle” en quelque sorte, où la machine économique est suspendue puis enrayée pendant 3 mois pour préserver la santé de la population. Le Covid-19 bouleverse durablement le rapport que nous avons au travail et il devient une source d’enseignements pour les entreprises. L’entreprise d’après crise a de nouveaux leviers à trouver. Je vous en propose 5 qui me semblent essentiels et qui font partie des stratégies que le cabinet Alteem met en place chez ses clients.

L’entreprise d’après-crise: de nouveaux leviers à trouver comme l’usage du télétravail 

Alors que sa pratique était embryonnaire et « réservée » à quelques entreprises de la tech, il se pourrait qu’il devienne plus qu’une alternative.

45% des actifs ne travaillaient plus du tout (sondage Odoxa Consulting du 9 avril 2020), seulement 1 sur 4 se sont rendu au travail, les autres exerçant en télétravail. Si sa pratique a explosé en période de crise sanitaire, une fracture territoriale demeure : 41% des actifs télétravaillent en Ile-de-France contre seulement 11% en Normandie, par exemple. 

Plus généralement, le télétravail a maintenu l’activité des cadres et des dirigeants, alors que les employés l’ont soit perdu, soit se trouvent contraints à exercer en « présentiel » créant ainsi des différences mal vécues. La crise met donc en lumière les capacités, mais aussi de grandes disparités technologiques dans nos entreprises pour s’adapter à leur environnement. En sortie de crise, une réflexion de fond devra être engagée pour aider les différents secteurs à s’équiper, donc à pousser plus loin, les dispositions de la Loi Pacte qui a donné un cadre légal au télétravail. En effet, il est probable qu’il s’imposera comme une pratique beaucoup plus généralisée ; les trois-quarts des Français(es) souhaitant qu’il se développe davantage à l’avenir (76% selon le même sondage). A relativiser néanmoins quand certaines études montrent un risque de désociabilisation des travailleurs détachés de leur lieu de travail comme on a pu le voir aux USA dans de grandes multinationales comme Google ou Yahoo dont le modèle de fonctionnement était cité en référence il y a encore quelques années (…)

L’entreprise d’après-crise: de nouveaux leviers à trouver vers plus de solidarité entre les acteurs économiques 

Dans une économie intégrée où les entreprises sont pour la majorité directement ou indirectement exposées au contexte international tant sur le plan de l’approvisionnement, de la circulation des biens, des personnes et des flux monétaires, la solidarité doit s’exercer. Créant de nouvelles synergies entre elles et mettant le service client et la proximité au centre de leur réflexion stratégique. Elles devront partager et développer des effets de réseaux (de recommandation, d’influence, de lobbying…) et des leviers tels que l’innovation ou une logistique fine en door-to-door par exemple. Comme le développe Tesco en Grande Bretagne par exemple (voir l’article de The Guardian).

L’entreprise d’après-crise: de nouveaux leviers à trouver telles que les solutions par secteur

Si le 11 mai est une date de référence de redémarrage des activités en France, toutes les entreprises ne répondent pas immédiatement.  Pour autant, chacune à ses spécificités propres. La mise en place de la distanciation sociale et des gestes barrières génèrent des adaptations et des nouvelles charges. On parle d’une moyenne de 300 € / salarié et d’un impact de 20% sur la marge… Notamment dans le secteur du BTP, déjà touché par le blocage des matières premières aux frontières et l’arrêt des chantiers.

Près de 90 % des chantiers seraient ainsi à l’arrêt en France, selon la Fédération Nationale des Travaux Publics (8 000 entreprises et 300 000 salariés). Leur logistique va être également perturbée, comme pour toutes les PME et ETI en général, encore plus spécifiquement dans le commerce et l’automobile. Avec tous les sous traitants en réseau.

Enfin, s’agissant, du e-commerce, les négociants ou commerçants qui s’étaient déjà digitalisés ou qui ont opté pour ce processus de vente durant la crise, bénéficieront d’une nette avance dans la poursuite de l’activité. C’est un axe de développement que le cabinet de stratégie de développement des entreprises Alteem a privilégié durant cette crise en faisant travailler ses clients sur leur SEO, sur la qualité d leur contenu digital, sur la clarté des messages… Pour ainsi bénéficier d’une longue d’avance lors de la reprise et d’un référencement accru dés le second souffle de reprise sur la fin de l’année. Les avantages du e-commerce, de la dématérialisation, des flux et des outils collaboratifs ne sont plus à prouver mais ceux qui étaient en retard se voient encore plus pénalisés.

Souplesse et créativité

Dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration (CHR) qui devrait réouvrir le début juin, les précautions sanitaires devraient être très lourdes là aussi, alors que les coûts fixes resteront inchangés. Par conséquent, l’économie peut se réactiver mais son fonctionnement habituel ne pourra être restauré en partie que par une souplesse propre à chaque secteur d’appartenance. Cette crise est aussi le berceaux de risques psycho-sociologiques en puissance. Ainsi 7 actifs sur 10 disent avoir peur d’attraper le virus en retournant au travail (71%) et n’ont pas envie de consommer. Cette tendance pèsera sur la reprise et très vite sur l’envie de consommer. Les résultats des soldes d’été en seront un des premiers témoins et le cabinet va suivre de près cet indicateur ainsi que ceux du cabinet Procos et les pré-études de la FEVAD pour les ventes en lignes.

Entreprise d'après crise et modèle économique

L’entreprise de demain se construit à la sortie de cette crise sanitaire.

L’entreprise d’après-crise: de nouveaux leviers à trouver au niveau du plan de trésorerie

Au delà des aspects sanitaires qui priment sur tout, la sortie de crise imposera de nouveaux plan de gestion et de sécurisation  financière pour les entreprises. En plus des aides de l’État, du prêt sans garanties et des dispositifs de soutien, il sera indispensable de mettre en place un plan prévisionnel de trésorerie dans chaque structure économique. Il visera indéniablement à la survie de l’entreprise et à son redressement plus rapide en sortie de crise.

Ce plan de trésorerie risque toutefois d’être complexe à élaborer, dans la mesure où l’augmentation de l’endettement de chacun, se traduira probablement, dans certains secteurs, par une augmentation des primes de risque et surtout du manque de visibilité dans les commandes. Les imprévus vont se multiplier et la stratégie plus difficile à caler. C’est ce que nous constatons au sein de cabinet depuis maintenant deux mois.

Il convient donc de penser 3 scénarios : un pessimiste, un réaliste et un optimiste. Puis, d’ajouter ses choix en fonction des indicateurs propres à chaque profession et corrélés aux annonces et mesures du gouvernements.  De bonnes pratiques, comme le report à l’amiable ou la négociation d’un échéancier, donnera une vision claire des fluctuations possibles. 

Une seule certitude : cette crise bouleverse la manière dont les entreprises s’organisent, travaillent, interagissent. Elle confirme également que le digital, la dématérialisation et les outils de gestion et de partage en ligne seront en mesure d’apporter des réponses à ces immenses défis, en rapprochant les individus et en créant de nouveaux services entre les acteurs économiques.

Le programme de stabilité pour 2020 (PSTAB) sur lequel travaillera la Commission européenne fin avril, devrait être de nature à éclairer le dirigeants et les pouvoirs publics. Et à chaque filière de s’en inspirer et d’acter des dispositifs spécifiques afin de repenser son modèle et son fonctionnement. 

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